Le western spaghetti : Ce qu’il faut savoir sur le genre cinématographique

Vous aimez les films westerns, mais ne savez pas vraiment ce qui se cache derrière ? Vous êtes certainement déjà tombé sous le charme du genre italien. Vous devez donc vous poser cette question : qu’est-ce qui a vraiment nourri cette originalité ?

En considérant nos connaissances sur l’histoire de ce genre cinématographique, nous allons tenter de vous apporter des réponses.

Les années 60 ont vu le monde traversé des périodes de crises sociaux-politiques ayant impacté plusieurs pays. Ces évènements ont inspiré des acteurs du genre cinématographique western, ce dernier perdant progressivement sa notoriété. Ainsi, le monde découvrit le western spaghetti.

Tout en parcourant les prochaines lignes, vous découvrirez :

• La genèse de ce genre cinématographique.
• Les innovations qui le distinguent du western classique et qui  ont permis son épopée.
• En quoi la ville de Madrid a contribué à son essor ?
• Le désert de Tabernas qui a abrité beaucoup de superproductions.
• Les différents lieux reflétant le paysage du Far West.
• La portée du western spaghetti.
• Les différentes critiques sur ces films.

Préparez-vous à faire un voyage dans le temps, car nous allons remonter l’histoire.

La naissance du western spaghetti, inspiré de faits historiques et d’une œuvre japonaise

Le Far West a connu un grand succès avant de commencer à perdre sa popularité dans les années 1960. Pendant ce temps, le cinéma italien avait besoin d’action et de nouveauté pour pouvoir faire son apparition sous les projecteurs. En effet, les histoires de la Rome antique n’intéressaient plus vraiment les spectateurs.

Les Italiens nourrissaient cependant une obsession pour le western qui sombrait aussi à Hollywood. Plusieurs imitations ont donc été réalisées, mais sans grand succès. C’est le cas par exemple du premier film western produit en Italie, "Vampira Indiana" en 1913.

Ce n’est que plus de 50 ans plus tard que ce genre cinématographique connaîtra son épopée. En cette période, les mouvements sociaux politiques mondiaux des couches sociales défavorisées battaient leur plein. Ils virent en ces moments de trouble une opportunité à saisir en s’inspirant des violences et turbulences de l’époque pour écrire leurs histoires. Cela a rendu leurs films assez originaux et captivants.

C’est ainsi que Sergio Leone réalisa en 1964 "Pour une poignée de dollars" (inspiré du film japonais "Yojimbo"), avec comme acteur Clint Eastwood. Le western spaghetti venait ainsi d’être révélé au public. Grâce à sa performance, cet acteur jusque-là inconnu du grand monde marqua le début de cette nouvelle ère du cinéma européen de la plus belle des manières. Cela n’a pas changé malgré les nombreuses critiques subites par le genre italien.

Le western spaghetti est une amélioration de la version classique

Le western classique mettait en scène deux groupes opposés avec des acteurs apportant des idéaux et qui influençaient fortement la société. Le premier est composé des hommes de bonne moralité encore appelés « les bons », qui défendaient leurs terres et leurs libertés. Les autres étaient évidemment les méchants. Ces derniers en effet ne vivaient que par la violence et les crimes. Ce rôle était entre temps attribué aux Indiens. Ce qui était très mal vu.

Le western spaghetti marque une différence en portant l’intérêt au-delà de ces deux groupes d’acteurs. Sergio Leone redonne vie au genre en apportant un changement au décor, aux personnages ainsi qu’à leur idéalisme. Cela fait donc voir le western d’une tout autre façon que le classique.

Mis à part le changement remarquable dans le chef d’œuvre, il y fait voir une toute nouvelle motivation, la vengeance, et l’instinct de survie. L’Homme sans nom dans le premier film à succès des westerns spaghettis le montre parfaitement. Clint Eastwood dans ce rôle est guidé par la quête d’une vie plus aisée en recherchant quelques dollars pour se sortir de la pauvreté.

On retrouve également le western spaghetti dans les œuvres de Sergio Corbucci comme "Django" et "Le Grand Silence", ou encore du réalisateur Sergio Sollima avec "Le dernier face à face". Avec "Django", on voit l'acteur Franco Nero dans un style mal rasé, dans l'un des westerns les plus violents jamais tournés.

Madrid a joué un rôle important dans l’envol de ce genre cinématographique

Cette région a vu plus de 200 productions westerns être réalisées dans ses nombreux studios, bien que ce soit la ville d’Almeria qui soit plus associée au genre. Plus de trente villes ont été utilisées comme plateau de tournage. De plus, il a été publié un guide permettant de visiter les lieux où ont été tournés ces films.

Bien avant le western spaghetti, Madrid accueillait déjà des réalisateurs internationaux. En effet, ils y trouvaient de bons studios cinéma ainsi que des spécialistes à moindre cout. On peut citer entre autres des réalisations populaires telles que "Salomon et la reine de Saba" ainsi que "55 jours à Pékin".

Pour l’historien, réalisateur et conseiller du guide, Madrid est « Le Hollywood de l’Ouest » et a joué un vrai rôle dans l’envol du western spaghetti. En effet, le décor de ses salles similaires à celui des nord-américains et les sous-productions, ont favorisé l’impact de l’innovation italienne dans le monde. De plus cela a donné l’opportunité à d’autres producteurs de l’expérimenter.

Le désert de Tabernas : lieu de tournage par excellence des westerns spaghettis

Cet endroit, situé à moins de 30 kilomètres d’Almeria doit sa popularité aux nombreux tournages qu’il a abrités, des westerns pour la plupart. En effet, la beauté naturelle du paysage a séduit les producteurs de films western qui y ont construit leur décor et des villages entiers de tournage. Les tournages s’y faisaient dans les années 50, mais c’est le début de l’ère western spaghetti qui l’a vraiment dévoilé.

Sergio Leone grâce à la célèbre trilogie du dollar est celui qui a accordé au désert de Tabernas sa popularité dans le cinéma.  Ce lieu devint par la suite un site de tournage de films de toutes sortes, dont de grandes productions hollywoodiennes. Parmi toutes ces réalisations on peut citer "Lawrence d'Arabie", "Cléopâtre", "Patton", "Conan le Barbare" et "Indiana Jones" et "La dernière croisade". Elle a aussi abrité des westerns légendaires comme "Le bon, la brute et le truand", "La mort a un prix" et "Pour une poignée de dollars".

Trois des villages ayant servi de décor n’ont pas été modifiés. Ce sont Oasys, Fort Bravo et Western-Leone. Sur les lieux, on remarque toujours le bureau du shérif, la banque, le saloon funéraire, le bureau du télégraphe, le salon de coiffure et d'autres environnements de l'Ouest américain. Ces sites, en plus d’un musée du cinéma, disposent d’un musée des wagons et des diligences ainsi qu’un jardin de cactus.

Certains lieux de tournages du western spaghetti sont maintenant à l’image du décor du Far West

En plus, d’être un lieu par excellence du tournage du western spaghetti, la ville de Tabernas incarne parfaitement le Far West. De plus, des petites représentations s’y font pour les amoureux de ce genre cinématographique. Ces différentes scènes sont à l’image du cinéma hollywoodien parce qu’elles mettent en scène des cowboys, des saloons et des banques.

De plus, c’est aussi un endroit très festif puisqu’il est animé par des spectacles de can-can coloré. C’est un excellent lieu pour vous divertir. Il y a aussi des musées de cinéma qui abritent beaucoup de collections de westerns pour votre pur bonheur.

Vous avez aussi la possibilité de partir à la rencontre de l’univers du western spaghetti. En effet, un musée est spécialement dédié aux voitures utilisées dans les classiques que vous connaissez. Ainsi vous pourrez tous les découvrir.

C’est après la seconde guerre mondiale que le western s’est réinventé en Occident et dans le monde

Il est vrai que ce genre cinématographique trouve sa source en Amérique. Les premières productions du Far West y ont donné de la popularité dans le monde entier. Au début des années 1900, le Western s’est répandu en Occident et a permis à la production de classiques italiens tels que "la Vampira Indiana". Ce film a été réalisé par Vincenzo Leone, le père de Sergio Leone.

Cependant, les productions de Vincenzo Leone étaient peu innovantes. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que les industries cinématographiques occidentales l’ont réinventé. On a assisté par la suite à la production du Western Chilaquile du Mexique et du Western meat d’Australie. Cependant, aucune d’entre elles n’a connu le succès du western spaghetti.

Avec l’avènement de Sergio Leone dans le monde du septième art, ce genre cinématographique a connu une ascension fulgurante. En effet, il était imprégné de la réalité du Far West avec une touche innovante ce qui lui donne tout son charme. Il a ainsi inspiré la production du western britannique et du western français.

Ces films culte ont eu une grande portée

En réalité la première production de Sergio Leone n’est pas le premier des westerns spaghettis. La trilogie de Sergio Leone a réussi à captiver le monde grâce à son imitation parfaite du western américain. Elle était composée des films "Pour une poignée de dollars", "Et pour quelques dollars de plus", et "Le bon, la brute et le truand", ce dernier se déroulant durant la guerre de sécession. Cette innovation a vu naitre de nouveaux acteurs à la place des héros habituels des westerns classiques.

Ces clones de vrais cow boys n’avaient qu’un objectif : en mettre plein les yeux des spectateurs. En offrant de l’action et de la violence, ils avaient de quoi conquérir. Mais ce fut de courte durée, car l’épopée se conjuguait déjà au passé dans les années 70. Bien que n’ayant pas fait long feu, le genre western spaghetti inspire toujours aujourd’hui.

Le western spaghetti a suscité beaucoup de critiques malgré son succès

Bien qu’ayant laissé ses marques dans le monde cinématographique, le western italien n’était pas apprécié de tous. Certains critiques de cinéma en ont développé un dédain. En effet, ils le trouvaient médiocre et de mauvaise qualité. Ils pensaient également que c’était un genre qui ne faisait qu’imiter le genre classique américain à moindre coût. C'est d'ailleurs pour cela que l'on utilise l'expression western spaghetti.

La production de "Pour une poignée de dollars" a amorcé le développement du genre, montrant un aspect de l’Ouest américain plus sauvage et plus désolé que les westerns américains. Les héros westerns style américain sont ainsi remplacés par des antihéros au moral ambigu. Elle a reçu des critiques positives.

La majorité concernait la présence d’arts martiaux, d’armes, de viol et de vengeance. Les genres péplum et western spaghetti ont été réalisés dans la plupart des cas en collaboration avec le cinéma italien. C’était une façon de lui en être redevable dans les cas où les films n'ait pas été réalisés en coproduction.

Les critiques furent néanmoins très sévères à l’égard de ses productions, obligeant les acteurs à chercher un moyen d’innover. Pour Peter Bart et Robert Evans qui étaient les dirigeants, ces films n’ont pas eu une longue épopée parce qu’ils étaient réalisés par des italiens d’Hollywood. Selon eux des italo-américains auraient été plus appropriés.

Le western spaghetti : un genre incontournable

Le western spaghetti est un genre cinématographique inspiré du western classique devenu moins intéressant dans les années 60. Cette période trouble de la planète inspira l’italien Sergio Leone qui redonna un nouveau souffle au genre grâce à la célèbre trilogie du dollar, tournée dans le désert de Tabernas.

Cette innovation impacta non seulement le monde du cinéma, mais aussi les spectateurs des quatre coins du globe. Cependant, elle a fait l’objet de certaines critiques du cinéma.

Nous espérons avoir pu vous faire connaitre davantage sur ce genre cinématographique. Peut-être que vous êtes fanatique du western spaghetti ? Dans tous les cas nous sommes très heureux d’avoir partagé nos connaissances avec vous.

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FAQ

Q : Qui sont les réalisateurs emblématiques du western spaghetti ?
R : Sergio Leone est le réalisateur le plus célèbre du western spaghetti, notamment avec sa trilogie du Dollar, comprenant "Pour une poignée de dollars", "Et pour quelques dollars de plus" et "Le Bon, la Brute et le Truand". D'autres réalisateurs notables incluent Sergio Corbucci, Enzo G. Castellari et Sergio Sollima.

Q : Quelles sont les caractéristiques du western spaghetti ?
R : Le western spaghetti se distingue par son ambiance sombre, ses anti-héros ambigus, son utilisation intensive de la musique, en particulier d'Ennio Morricone, et son exploration de thèmes tels que la vengeance et la moralité. Les paysages désertiques et la violence stylisée sont également des éléments courants.

Q : Quels sont les acteurs emblématiques du genre ?
R : Clint Eastwood est de loin l'acteur le plus associé au western spaghetti, grâce à ses rôles emblématiques dans les films de Sergio Leone. Lee Van Cleef, Franco Nero et Terence Hill figurent également parmi les acteurs populaires de ce genre.

Q : Quel est l'impact du western spaghetti sur le cinéma ?
R : Le western spaghetti a profondément influencé le cinéma occidental en apportant un vent de renouveau au genre. Son esthétique distinctive et ses conventions narratives ont influencé de nombreux réalisateurs et ont contribué à la popularité continue du western.

Q : Quels sont quelques-uns des westerns spaghetti les plus célèbres à voir ?
R : En plus de la trilogie de Sergio Leone mentionnée précédemment, d'autres films incontournables incluent "Django" de Sergio Corbucci, "Mon nom est Personne" de Tonino Valerii, et "Il était une fois dans l'Ouest" toujours de Sergio Leone.

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