Tomás Milián - Le Cubain aux rôles de Mexicains

Le monde du cinéma italien a vu naître de nombreuses étoiles brillantes, mais rares sont celles qui ont laissé une empreinte aussi profonde et mémorable que Tomás Milián. Acteur polyvalent, énigmatique et engagé, Milián a conquis les écrans du monde entier avec sa présence magnétique et son talent exceptionnel.

Dans cet article, nous allons explorer la vie et la carrière fascinantes de Tomás Milián, en mettant en lumière les moments marquants de son parcours cinématographique, son engagement social et sa contribution inestimable au cinéma italien. Préparez-vous à découvrir l'homme derrière les personnages, Tomás Milián.

La vie et la carrière de Tomás Milián

Né en 1933, à La Havane, à Cuba, Tomás Milián est un acteur et scénariste cubain naturalisé américain. Particulièrement connu pour ses rôles dans les néo-polars italiens, il s'illustre également dans de nombreux westerns connus.

Après avoir grandi dans la grande bourgeoisie cubaine, il étudie à l'université de Miami pour améliorer son anglais. Il passe ensuite le concours d'entrée de l'Actors Studio avant d'y être accueilli. Suite à ses débuts théâtraux réussis, Tomás Milián participe à des émissions de télévision lui permettant de rencontrer quelques réalisateurs clefs pour la suite de sa carrière.

Tomás Milián

Tomás Milián dans le monde des westerns spaghetti

Tomás Milián tourne dans son premier long métrage en 1959 et dans son premier film de western en 1966. Durant cet intervalle, il joue dans une vingtaine de films, dont de nombreux aux côtés de la célèbre actrice Claudia Cardinale. Dans ses westerns, il incarne principalement des rôles de Mexicains, aux côtés de grandes vedettes du genre.

Son premier western spaghetti s'intitule alors "Colorado" tourné par Sergio Sollima, réalisateur avec qui Milián travaille à de nombreuses reprises. Dans ce film, il joue avec Lee Van Cleef et Fernando Sancho sous une composition d'Ennio Morricone. Milián incarne la peau de Cuchillo, un bandit notoire et doit faire face à Jonathan "Colorado" Corbett, joué par Lee Van Cleef, un chasseur de primes hors pair.

 

En 1967, Tomás Milián tourne dans trois westerns spaghetti. On le retrouve ainsi dans "Tire encore si tu peux" de Giulio Questi, "Les Tueurs de l'Ouest" d'Eugenio Martín, en compagnie de Mario Brega et "Le Dernier Face à face" du cinéaste Sergio Sollima, avec Gian Maria Volontè. Dans ce western, ce dernier passe d'un honnête enseignant à un hors-la-loi décidant de rejoindre la horde sauvage de Solomon “Beauregard” Bennet (Tomás Milián).

L'année suivante, Tomás Milián et Donald O'Brien sont mis en vedette sur une musique d'Ennio Morricone dans le western "Saludos hombre". Dans ce film de Sergio Sollima, Milián reprend le rôle de Cuchillo, et part à la recherche d'un trésor qui attire de nombreux hommes de l'ouest.

 

En 1969, c'est dans le western spaghetti, "Trois pour un massacre" de Giulio Petroni que Tomás Milián incarne Tepepa aux côtés de John Steiner et d'Orson Welles sous une composition d'Ennio Morricone. La même année, il tourne dans "Sentence de mort" de Mario Lanfranchi avant de jouer en 1970 dans "O' Cangaçeiro" de Giovanni Fago.

Il fait par ailleurs partie du casting du célèbre film de Sergio Corbucci "Compañeros" et joue aux côtés des stars Franco Nero, Jack Palance et Fernando Rey, sur la musique d'Ennio Morricone. Il joue El Vasco aux côtés de Franco Nero qui incarne quand à lui Yodlaf Peterson dit "le Suédois", un trafiquant d'armes qui souhaite prendre part à la guérilla, ayant besoin du Professeur Xantos (Fernando Rey) pour ouvrir le coffre de la banque où est entreposé de l'argent : il décide donc de le faire évader…

 Bande annonce du film "Compañeros"

Deux années plus tard, Sergio Corbucci réitère avec Tomás Milián, dans le rôle de Jed le hors la loi, dans le western spaghetti "Far West Story". Il tourne également dans "On m'appelle Providence" de Giulio Petroni avec Gregg Palmer.

En 1975, c'est dans le très connu "Le Blanc, le Jaune et le Noir" de Sergio Corbucci qu'il fait son apparition. Milián joue alors aux côtés de Giuliano Gemma et Eli Wallach (le truand de la trilogie du dollar) dans le rôle de Saoura (le Jaune).

Le Blanc, le Jaune et le Noir

Affiche du film Le Blanc, le Jaune et le Noir

La même année, Tomás Milián intègre le tournage derrière la caméra de Lucio Fulci dans "Les Quatre de l'apocalypse". Ce film marque alors le dernier western de l'acteur, ce dernier se consacrant à des comédies, films d'action et autres films en tous genres. Il tourne notamment avec Bud Spencer dans l'un d'entre eux.

L'engagement de Tomás Milián : au-delà de l'écran

Tomás Milián était non seulement un acteur talentueux, mais aussi un homme engagé. Il a utilisé sa renommée pour défendre des causes humanitaires et sociales qui lui tenaient à cœur. Il a consacré une grande partie de sa vie à plaider en faveur de diverses causes, notamment les droits de l'homme, la justice sociale, la lutte contre la pauvreté, l'éducation des enfants, la protection de l'environnement et les droits des minorités.

Son influence en tant que personnalité publique a contribué à sensibiliser le public à ces questions cruciales. Milián croyait profondément en la capacité du cinéma à inspirer le changement social et à attirer l'attention sur les problèmes du monde réel. Son héritage va bien au-delà de sa carrière d'acteur, symbolisant l'impact positif que les artistes peuvent avoir en utilisant leur voix pour le bien de la société.

Tomás Milián : un héritage cinématographique durable

Tomás Milián restera à jamais une figure emblématique du cinéma italien, un acteur qui a su allier talent et engagement. Sa carrière cinématographique variée, ses rôles inoubliables et son plaidoyer en faveur de causes humanitaires en font un véritable trésor du cinéma italien. Milián a transcendé les frontières et les genres, laissant derrière lui un héritage cinématographique durable et un rappel de la capacité du cinéma à refléter la société et à provoquer le changement.

Trois pour un massacre

Trois pour un massacre

FAQ

Q : Comment Tomás Milián est-il arrivé en Italie ?
R : Milián est arrivé en Italie au début des années 1950 pour étudier l'art dramatique à Rome. Il a ensuite décidé de rester en Italie et a commencé sa carrière au cinéma en jouant dans des films italiens et internationaux.

Q : Quels sont les moments forts de la carrière de Tomás Milián ?
R : Tomás Milián est surtout connu pour ses rôles dans les comédies spaghetti western comme "Le Cogneur" (1966) et les films poliziotteschi tels que "Le Cop" (1974). Il a également travaillé avec des réalisateurs renommés tels que Luchino Visconti dans "L'Innocent" (1976).

Q : Quel était l'impact de Tomás Milián sur l'industrie cinématographique italienne ?
R : Tomás Milián a apporté une nouvelle dimension aux genres du spaghetti western et du poliziotteschi en les dotant de personnages complexes et d'une approche plus réaliste. Il a contribué à renforcer la popularité du cinéma italien à l'échelle internationale.

Q : Quels sont les films emblématiques de Tomás Milián à ne pas manquer ?
R : Les amateurs de cinéma devraient explorer des films tels que "Le Cogneur" (1966), "Le Cop" (1974), "L'Innocent" (1976) et "La Classe operaia va in paradiso" (1971) pour apprécier la diversité de son talent.

Q : Comment Tomás Milián a-t-il été impliqué dans des causes sociales et humanitaires ?
R : En plus de sa carrière cinématographique, Tomás Milián a été un fervent défenseur des droits civiques et a lutté pour les droits des migrants en Italie. Il a utilisé sa notoriété pour sensibiliser le public à ces questions importantes.

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